De toutes les fêtes et célébrations ukrainiennes, la cérémonie du mariage et ses coutumes sont les plus complexes et cela plus précisément chez les « houtsouls ». Au-delà des préparatifs, les futurs mariés font appel à une personne émérite sur les rites de l’union sacrée. Cette solennité comprend tant de moeurs et de subtilités qu’un professionnel s’impose pour les accompagner pas à pas afin qu’ils expriment, perpétuent et chantent précisément ce que leurs parents, grands parents et aïeux transmettent depuis des siècles.
Ce peuple des montagnes est très conservateur.
Le jour du mariage, les futurs mariés se trouvent chacun chez leurs parents respectifs. C’est à genoux qu’ils remercient leurs ascendants pour l’éducation qu’il ou elle a reçu d’eux. Malgré le fait qu’ils n’aient pas toujours été des enfants modèles, ils s’excusent et demandent la bénédiction pour l’envol du nid familial.
Après divers chants et traditions, le garçon doit parvenir le premier à l’église, sa belle ne doit pas attendre.
En fin de cérémonie, une brioche bénie est découpée en trois parties, chaque marié en reçoit un tiers qu’il place dans une sorte de capuche conçue a cet effet dans leur vêtement réservée exclusivement pour l’usage de cette coutume. Le dernier tiers de brioche reste à l’église.
Ensuite, place à la photo d’usage sur les marches de l’église.
La mariée rentre alors seule chez ses parents. Elle sera rejointe rapidement par son époux qui après avoir fait trois fois le tour de la maison, devra négocier avec son récent beau-frère le prix de sa jeune épouse qui, le visage caché sous un foulard le regarde par le trou central d’une brioche. Le tout accompagné par les chants de l’assistance.
La soirée se terminera autour d’une grande table où deux cents convives prendront place. Une semaine plus tard ils remettront le couvert dans la famille du jeune marié.