Originaire de Madagascar, le groupe Mikea allie dans sa musique le beko (chant traditionnel du sud de Madagascar) et le blues. Auteur compositeur interprète, Théo Rakotovao chante la culture de ces ancêtres, il traite des thèmes très divers comme la pauvreté, la famille, les valeurs traditionnelles, la terre, le pouvoir de l’argent, l’exil et le mal du pays, la trahison et le vol, la justice, la solitude mais aussi les problèmes d’environnements, la déforestation ou l’amour, il fait voyager son public le temps d’un concert. Mêlant sa voix à un trio d’instruments : à la guitare et au choeurs Mbossa, à la base et au choeurs Johny et la batterie et au percussion Dô. Mandoliniste puis banjoïste.
Lorsque Théo se produit sur scène hors de la Grande Île, il aime décrire la réalité de son enfance, pas si lointaine, qui est toujours celle du peuple Mikea auquel il appartient et dont il a voulu se faire le porte-étendard à travers le groupe du même nom. En retour, lorsqu’il revient régulièrement chez lui, là où l’eau et l’électricité ne sont pas encore arrivées, il apprend à ceux qui sont restés sur place à quoi ressemble ce monde incroyable du 21e siècle qui commence déjà dans les grandes villes voisines. Il témoigne, fait le lien entre les uns et les autres, contribue à son niveau à élargir le périmètre de ce village global qui a pour nom mondialisation, y compris auprès de ses compatriotes issus d’autres régions, afin de redorer le blason des Mikea, dont la culture était au mieux méconnue, au pire considérée comme désuète.
Ce rôle qui lui tient à cœur se décline aussi sur le plan musical. La version personnelle de l’équation qu’il a su apposée entre tradition et modernité résulte d’un cheminement artistique inscrit dans le temps. Si son chant puise dans le beko authentique, ce blues typique des Mikea, sa façon de jouer et de composer n’est pas seulement enraciné dans le terroir, ses arrangements voient plus larges, ses mélodies sont universelles.
Théo, sillonne l’Europe avec sont groupe, et l’entraîne aux quatre coins du monde pour offrir sa musique au plus grand nombre.
En 2007, Mikea sort son premier album « Longo » à Madagascar et il est finaliste du Prix de l’Océan Indien.
L’année suivante, il remporte le Prix Découvertes RFI.
En 2009, l’album « Taholy » est publié en Europe.
Son troisième disque « Hazolava » (“alerte!”) est paru en janvier 2013 sur le label hollandais Music & Words.